Des questions sur le Parc éolien de la Dune-du-Nord?

L’habitation la plus proche du projet, un chalet saisonnier en terres publiques, se situe à 827 m de l’éolienne 2 et à 1161 m de l’éolienne 1, ce qui est près de 2 fois la limite exigée dans la règlementation québécoise qui est de 500 m.

Le choix du site a été effectué par la municipalité et non pas par les promoteurs. Pour le choix du site, la Communauté maritime a privilégié une approche de concertation et de consultation et a procédé à un exercice de balance des avantages et des inconvénients, en se fondant sur la meilleure connaissance du milieu. Il fait suite à une grande consultation menée en 2007 suivie de d’autres en 2010 et 2012 qui ont permis à la Communauté maritime de désigner le secteur de la Dune-du-Nord comme site industriel dédié à la production d’énergie éolienne et a été zoné en conséquence.

Lors de ces démarches, plusieurs sites ont été analysés par la Communauté maritime avec des outils de simulations visuels et d’intégration dans le paysage. Elle a tenu compte d’une trentaine de critères prévus au schéma d’aménagement.

Les sites suivants ont été considérés : le secteur de La Cormorandière, deux secteurs au Havre-aux-Basques, un scénario dispersé et le secteur de la Dune-du-Nord. Le site de la Dune-du-Nord a été retenu pour plusieurs raisons, notamment puisqu’il respecte les préoccupations de la population émise lors de la consultation de 2007, est situé loin des zones résidentielles et à proximité de la ligne de transport d’Hydro-Québec. De plus, le site respecte les exigences de Nav Canada en matière d’approche aérienne ce qui n’est pas le cas du site de La Cormorandière. Le parc sera situé dans une dune stable et fixe et est situé à proximité d’un secteur industriel (Mines Seleine).

Des conditions climatiques extrêmes réclament une flexibilité particulière et des solutions technologiques personnalisées. Les éoliennes ENERCON possèdent des composantes et des fonctionnalités spécifiques lorsqu’elles sont implantées dans un site en climat froid.

L’analyse sur site des données de vent actuelles et des données de vent estimées pour le futur a démontré que le type d’éolienne retenue pour le site était adéquat pour résister aux conditions climatiques parfois difficiles des Îles-de-la-Madeleine.

En effet, le modèle d’éolienne fourni par ENERCON dispose d’un système de contrôle permettant de fonctionner par temps de tempête. Ceci signifie que par vents très forts (à partir de 86 km/h environ) l’éolienne fonctionne de manière régulée jusqu’à ce que la vitesse du vent de coupure ait été atteinte (soit environ 108 km/h) ce qui évite les opérations d’arrêt qui conduiraient à des pertes de production considérables. En cas de tempête, lorsque la vitesse des vents dépasse 108 km/h l’éolienne s’arrête en position de sécurité.

ENERCON Canada nous indique que ce système (le « storm control ») a été très efficace lors du passage de Dorian sur l’Est du Canada au début septembre 2019. En effet, là où les réseaux de transmissions sont restés opérationnels, seulement 10 % des éoliennes sont tombées en panne à cause de la tempête, celles-ci ont été remises en service durant les heures qui ont suivi.

Une étude commandée par Parc éolien de la Dune-du-Nord démontre que la formation de glace sur les pales sera beaucoup moins fréquente sur le site de la Dune-du-Nord que sur la moyenne des parcs éoliens au Québec. En dépit de cet avantage, un système de chauffage de pales disponible avec les turbines ENERCON est installé, ce qui préviendra les problèmes causés par l’accumulation de givre et la projection de glace.

Le chalet le plus proche est situé à 827 m de l’éolienne 1 et à 1161 m de l’éolienne 2. Une simulation sommaire permettant d’estimer le bruit perçu au niveau de ce chalet est présentée ci-dessous. Elle tient compte des données acoustiques du modèle d’éolienne considérée et des caractéristiques principales du site.

 

Le choix technologique des serrations, dispositifs en forme de peigne installés sur le bord de fuite des pales, permet de réduire l’impact sonore, en réduisant les tourbillons (principaux responsables du bruit) générés par le passage des pales de l’éolienne. Ils ont également l’avantage de transformer le son émis en un son légèrement plus aigu, et donc plus facilement absorbé par l’atmosphère.

 

Le niveau de bruit particulier généré par le parc éolien au niveau du petit Brick est ainsi estimé à son plus haut niveau à 36,5 dB(A), pour des éoliennes à pleine puissance. Il est à noter qu’à pleine puissance, l’environnement naturel (vents / pluie) a un impact sonore important. Pour comparaison, on trouve ci-contre des niveaux en dB(A) de bruits usuels avec l’indication pour les éoliennes.

 

 

 

 

Rappel de la norme au Québec : Niveau sonore maximum des sources fixes

Le niveau acoustique d’évaluation (LAr,1h) d’une source fixe sera inférieur, en tout temps, pour tout intervalle de référence d’une heure continue et en tout point de réception du bruit, au plus élevé des niveaux sonores suivants : le niveau de bruit résiduel (tel que défini dans la méthode de référence au glossaire de la partie 2), ou le niveau maximal permis selon le zonage et la période de la journée, tel que mentionné au tableau suivant :

 

Zonage* Nuit Jour
I 40 dB(A) 45 dB(A)
II 45 dB(A) 50 dB(A)
III 50 dB(A) 55 dB(A)
IV 70 dB(A) 70 dB(A)

 

*Zonage

I : Territoire destiné à des habitations unifamiliales isolées ou jumelées, à des écoles, hôpitaux ou autres établissements de services d’enseignement, de santé ou de convalescence. Terrain d’une habitation existante en zone agricole.

II : Territoire destiné à des habitations en unités de logement multiples, des parcs de maisons mobiles, des institutions ou des campings.

III : Territoire destiné à des usages commerciaux ou à des parcs récréatifs. Toutefois, le niveau de bruit prévu pour la nuit ne s’applique que dans les limites de propriété des établissements utilisés à des fins résidentielles. Dans les autres cas, le niveau maximal de bruit prévu le jour s’applique également la nuit.

Zones non sensibles

IV : Territoire zoné pour fins industrielles ou agricoles. Toutefois, sur le terrain d’une habitation existante en zone industrielle et établi conformément aux règlements municipaux en vigueur au moment de sa construction, les critères sont de 50 dB(A) la nuit et 55 dB(A) le jour.

Des études géotechniques ont été menées afin de connaître le sol et la capacité de ce dernier à répondre à la construction de fondation des éoliennes projetées. Une première étude a été menée par l’entreprise GHD, sur le site du projet éolien, en septembre 2017, pour déterminer les propriétés des sols et du roc en place, la capacité portante admissible des sols, le type de fondations à utiliser, le niveau de la nappe phréatique ainsi que le niveau et l’état du roc.

Les forages réalisés ont révélé la présence d’un mince couvert végétal suivi d’un dépôt de sable suivi du roc. Au vu des résultats de l’étude géotechnique, la mise en place des bases des éoliennes sera réalisée selon une méthode de palplanche. L’engin de chantier qui verra à leur mise en place sera un équipement de pieutage classique.

De nouveaux sondages ont été réalisés en 2019 à l’endroit exact où seront installées les éoliennes pour confirmer les premières études. Les fondations ont été construites conformément aux résultats de ces sondages et de ces études. Le tout a été validé par WSP, un cabinet de génie-conseil indépendant.

Des inventaires fauniques ont été menés sur le site du projet en 2017 par l’entreprise PESCA. Des discussions ont été tenues avec les représentants de la direction de la gestion de la Faune de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP), afin d’identifier et de prendre en considération les enjeux fauniques associés au projet. Les données recueillies au cours des inventaires sont présentées dans des rapports déposés au Ministère de l’Environnement et de Lutte contre le Changement Climatique, avec la demande de Certificat d’Autorisation, à titre d’étude de référence.

Afin de bien documenter la présence du corème de Conrad sur le site d’implantation des éoliennes, à l’été 2018, Attention FragÎles et la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine ont réalisé conjointement un inventaire exhaustif de tous les plants de corème de Conrad situés dans une vaste zone de l’habitat floristique de la Dune du Nord, comprenant le secteur du parc éolien. En superposant les plans des infrastructures projetées avec l’inventaire floristique, tous les plants de corème de Conrad affectés ont pu être identifiés. De ceux-ci, plus de la moitié furent prélevés afin d’être transplantés.

Afin de maximiser le succès de survie des transplants, les lieux d’implantation ont été sélectionnés en fonction des conditions présentes aux sites de prélèvement. Parmi ces conditions, les principales étaient l’inclinaison du terrain, la présence d’autres espèces végétales, notamment d’autres plants de corème de Conrad, la composition du sol, la composante individu mâle/individu femelle/colonie mixte et la densité racinaire sur les branches rampantes. L’intervention a mobilisé une équipe de trois personnes sur une période de quatre jours à la fin août 2019. Un suivi régulier des parcelles de transplantation a été effectué et sera maintenu pendant quelques années. Tous les plants ont survécu jusqu’à maintenant.

Il est à noter également que suite aux recommandations des organismes locaux, d’autres importantes mesures d’atténuation des impacts ont été apportées. En effet, d’imposantes surfaces de travail ont été déplacées par rapport aux plans initiaux afin d’éviter certaines zones sensibles comportant des plants de corème de Conrad ou des milieux humides.

Tout au long des travaux, des visites régulières sont effectuées par Attention FragÎles sur le chantier afin d’assurer la meilleure protection de l’environnement immédiat, pour répondre à toute question provenant de l’entrepreneur ainsi qu’émettre des recommandations au besoin.

L’ensemble des interventions sont par ailleurs autorisées et encadrées par le MELCC.

Plusieurs consultations ont eu lieu en lien avec l’implantation d’éoliennes et la transition énergétique aux Îles-de-la-Madeleine. Déjà en 2007, une consultation publique a été menée par trois commissaires indépendants qui ont conclu à la pertinence d’implanter des éoliennes aux Îles, en tenant compte de la particularité du milieu tant du point de vue environnemental que social.

En 2010-2012, deux consultations pour les modifications réglementaires requises au schéma d’aménagement ont eu lieu.

En 2016, la communauté maritime a mené une consultation publique sur la stratégie énergétique territoriale qui concluait notamment à la pertinence d’intégrer plus de 9 MW d’énergie renouvelable produits localement d’ici 2025.

En 2017, le BAPE a tenu une consultation publique portant spécifiquement sur le projet d’implantation d’un parc éolien sur la Dune-du-Nord dans l’habitat floristique du corème de Conrad.

Par la suite, diverses séances d’informations et des portes ouvertes ont été tenues par les responsables du projet.

La municipalité a principalement des responsabilités quant à l’aménagement du territoire. À ce titre, elle doit s’assurer que le projet respecte le cadre de développement de la municipalité et que le projet détient tous les permis et certificat d’autorisation nécessaires à la construction et à l’exploitation d’un parc éolien.

De plus, la municipalité est membre du comité de liaison du Parc éolien de la Dune-du-Nord, elle est informée régulièrement de l’évolution du projet et elle participe aux discussions avec les autres membres et les promoteurs pour s’assurer que le projet respecte les préoccupations du milieu.

La Communauté maritime est également membre de la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Les-Îles-de-la-Madeleine et à ce titre elle collabore avec les autres communautés de la Gaspésie au développement de l’énergie éolienne communautaire dans nos régions.

Les organismes locaux en environnement collaborent activement à la surveillance et au suivi environnemental et conseille le projet pour la diminution des impacts, leurs représentants siègent au comité de liaison et ils apportent leurs expertises pour faire en sorte que le projet respecte les plus hauts standards en matière de suivi environnementaux.

Des efforts particuliers ont été déployés en collaboration avec ceux-ci pour éviter, réduire et compenser les impacts sur l’habitat du corème de Conrad. Un suivi terrain rigoureux est effectué par Attention Fragîles et toutes leurs recommandations sont suivies afin de minimiser les impacts sur l’habitat. Grâce à la participation de la Société de projet Dune-du-Nord, la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine procédera à l’acquisition de trois nouvelles propriétés en milieu privé, soit trente hectares de terres qui auront le statut de conservation et qui présentent des caractéristiques biophysiques similaires au site d’implantation des deux éoliennes, notamment la présence d‘occurrences du corème de Conrad.

L’évolution du projet éolien de la Dune-du-Nord est suivie par un comité de liaison qui a pour mandat de s’assurer que le projet prend en compte les préoccupations du milieu. Il veille à ce que la population soit informée et écoutée pour favoriser l’implication locale dans l’ensemble du projet. Il est composé de douze membres de la communauté répartie selon les secteurs environnementaux, municipaux, économiques et communautaires qui croient en l’importance d’être axé sur les solutions pour améliorer de façon continue ce projet collectif. Ce comité est, selon nous, un modèle remarquable de processus de participation de la communauté pour le développement durable à la hauteur de la complexité de l’environnement particulier et fragile des Îles-de-la-Madeleine. Vous pouvez prendre connaissance du mandat du comité de liaison sur notre site internet https://www.parceoliendunedunord.ca/membres/mandat/

Hydro-Québec a annoncé en mai 2018 son intention de raccorder les Îles-de-la-Madeleine avec un câble sous-marin en 2027.

Malgré le raccordement de l’archipel, le parc éolien de la Dune-du-Nord conserve ses avantages, notamment :

  • L’aboutissement d’une volonté ferme du milieu d’exploiter la ressource éolienne exceptionnelle des Îles-de-la-Madeleine;
  • La diversification des sources de génération électrique permettant fiabilité accrue de l’approvisionnement électrique;
  • La réalisation d’économies importantes par Hydro-Québec sur ses coûts de production, avant le raccordement;
  • La génération d’une énergie propre à partir d’une technologie éprouvée, efficace et de dernières générations permettant une réduction substantielle des émissions de GES dès 2020.

Par ailleurs, le projet répond à l’objectif de la Stratégie énergétique d’intégrer plus de 9 MW d’énergie renouvelable produits localement d’ici 2025. En effet, la volonté d’implanter un parc éolien sur l’archipel existe depuis plus d’une décennie et relève au moins en partie du gisement éolien unique des Îles-de-la-Madeleine, un des meilleurs au Canada. En 2007, l’Agglomération des Îles-de-la-Madeleine a créé une Commission consultative sur le développement éolien et a mené une consultation publique dans ce cadre. Depuis ce temps, différentes étapes ont été franchies et ont mené à la concrétisation actuelle de ce projet important, dont le lancement d’un appel d’offres par Hydro-Québec en octobre 2015 et l’annonce de l’offre retenue en mars 2018.

Le Groupe intergouvernemental sur le climat (GIEC) de l’ONU a produit un important rapport en 2018 qui souligne l’urgence d’agir dès maintenant pour amorcer une transition énergétique et réduire les émissions de gaz à effets de serre dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Localement, dans le contexte où les Îles-de-la-Madeleine sont un important émetteur de gaz à effets de serre avec la centrale thermique, tout en étant déjà impactées par les changements climatiques, notamment avec des tempêtes accrues et une importante érosion côtière, il importe de débuter dès maintenant la transition énergétique de l’archipel et de diminuer les émissions de gaz à effets de serre dès 2020, tel que le fera le projet éolien.

Le projet de parc éolien de la Dune-du-Nord est en lien avec les objectifs et les cibles de la Stratégie énergétique de la Communauté maritime des Îlesde-la-Madeleine et permet d’atteindre le tiers des objectifs de réduction de GES que la municipalité s’est fixée, soit une réduction de 15% d’ici 2025 des émissions totales (pour l’électricité, le chauffage, le transport). La stratégie prévoit le développement de 9MW d’énergie renouvelable et en ce sens le projet répond en grande partie à cet objectif.

Plus globalement, le projet contribue de façon importante à l’atteinte des objectifs de réduction des GES en retirant plus 17 000 Teq.CO2 des émissions de GES des réseaux autonomes d’Hydro-Québec, soit l’équivalent d’environ 5000 voitures.

Le Parc éolien est la propriété d’une Société en commandite qui est formée par trois partenaires. Plan A Infrastructure, Valeco Énergie Québec qui détiennent chacun 25 % du capital de la société et la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie-Les-Îles-de-la-Madeleine en détient 50%. À ce titre, les revenus générés par l’exploitation du parc sont distribués au prorata du capital détenu par chacun des partenaires. Les revenus (bénéfices) reçus par la Régie intermunicipale seront répartis entre toutes les communautés membres comme le sont les revenus tirés des autres investissements de la régie dans des parcs éoliens en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent. En 2018, la Régie a distribué aux MRC membres 4,5M$ dont 18% ont été distribués à la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine (800 000$ en 2018).

Spécifiquement, le Parc éolien de la Dune-du-Nord générera des revenus pour la régie de l’ordre de 300 000$ par année sur vingt ans, soit environ 55 000$ pour la Communauté maritime.

Par ailleurs, la municipalité des Îles-de-la-Madeleine recevra 5 000 $ par année par MW de production soit 32 000 $ par année pour une période également de vingt ans. De plus, grâce à la convention de gestion des terres publiques signée par la Communauté maritime avec le MERN, celle-ci percevra environ 55 000 $ par année qui sont déposés dans un fonds de mise en valeur des terres publiques.

Au total, le projet de la Dune-du-Nord générera des revenus supplémentaires pour la Communauté maritime et la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine de l’ordre de 145 000 $ par année sur 20 ans, qui s’ajouteront aux revenus perçus des autres parcs éoliens de la régie intermunicipale.

Les composantes des éoliennes seront livrées par bateau jusqu’au port des Îles de la Madeleine et ensuite par camions et semi-remorques adaptées, du port jusqu’au site Dune-du-Nord.

En vertu du Contrat d’approvisionnement en électricité avec Hydro-Québec (le « CAÉ »), PEDDN doit respecter des obligations précises de démantèlement et de réhabilitation du site. Cette obligation doit être satisfaite à l’intérieur d’une durée de douze mois suivant l’échéance du CAÉ d’une durée de vingt ans, ou à l’intérieur de six mois si une éolienne est inactive ou n’opère pas commercialement durant vingt-quatre mois.

Le démantèlement du parc éolien vise les éoliennes (tours, nacelles, moyeux et pales), les lignes aériennes et souterraines du réseau collecteur (fils et poteaux), le poste de transformation et toutes autres installations requises pour la construction et l’exploitation du parc éolien incluant les routes d’accès, à moins d’entente à l’effet contraire avec les propriétaires des terrains.

Tous les équipements sont démantelés, évacués hors des sites et mis au rebut selon les normes et règlements alors en vigueur ou récupérés. Ceci vise les tours, les nacelles et les pales, le poste électrique, les lignes électriques enfouies, les lignes aériennes et toutes les installations temporaires ou permanentes pour la construction ou l’exploitation du parc éolien.

Sur les sites d’implantation des éoliennes, les socles de béton sont arasés sur une profondeur d’un (1) mètre avant leur recouvrement par des sols propres. Les lignes du réseau collecteur ainsi que le poste électrique sont démantelés et les sols remis en état. Les sols sont régalés au besoin afin de redonner une surface la plus naturelle possible.

Advenant la présence de contaminants, les sols sous les éoliennes, sous les transformateurs élévateurs, dans le poste électrique et dans les aires de construction font l’objet d’une caractérisation chimique. Les sols souillés sont enlevés selon la réglementation en vigueur. Les sols sont ainsi laissés sans souillures ou contamination qui auraient pu survenir au cours de l’exploitation ou de la désaffectation. Les chemins d’accès, les aires de montage, d’entreposage et de manœuvre sont enlevés.

De plus, afin de garantir l’exécution des obligations de PEDDN à cet égard à l’intérieur des délais qui sont établis, PEDDN doit déposer, au dixième (10e) anniversaire de la date de début des livraisons, des garanties de démantèlement auprès d’Hydro-Québec pour un montant égal à l’estimation du coût net de démantèlement. Dans l’année précédant le dépôt de ces garanties, PEDDN doit mandater une firme d’experts indépendants pour évaluer le coût net de démantèlement du parc éolien à la fin du contrat.

Une aire pédagogique d’information et d’observation sera accessible aux abords de la route 199.

En plus d’offrir un point de vue impressionnant sur le parc, l’aire pédagogique offrira des informations sur le portrait énergétique et environnemental particulier de l’archipel.